Collectif d’Action Georg Büchner – Appel (inter)national

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déclaration I

Collectif d’Action Georg Büchner                                                           »Révolte. Immédiate« Frankfurter Rundschau 2010

Appel national: »Bloquer les responsables et les profiteurs

de la crise«

»C’est la guerre de classes, en effet, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mènent la guerre, et c’est nous qui gagnons.« Multimilliardaire Warren E. Buffet, 2005

Guerre de classes – un terme, que la plupart d’entre nous ne voulions ni entendre ni comprendre. Mais nous ne pouvons éviter de la sentir. Comme partout en Europe, ils nous coupent nos retraites et nos salaires, ils systématisent l’emploi temporaire, à temps partiel et mal payé, en font un principe du ›travail en pauvreté‹, rallongent les heures de boulot et raccourcissent notre loisir.

Il n’y a pas si longtemps, les profits explosaient, les rendements du secteur productif atteignaient 15 ou 20 pour cent, et même plus dans le secteur financier. Des profits de 50 à 150 pour cent en quelques minutes seulement n’étaient pas une rareté. C’était la fête dans les cercles d’affaires et les établissements du wellness.

Peu après les banques se misent à s’écrouler comme une maison de cartes, une crise cardiaque du capitalisme mondial menaçait. Ceux qui avaient prisé à plus haute voix la ›capacité d’autoguérison des marchés‹ n’en parlaient plus. L’État intervint et pompa plus de 500 milliards d’euros pour sauver le secteur bancaire privé.

Et maintenant ils veulent nous tirer de nos poches les billions qui ont été mobilisés dans la zone euro pour garantir la survie des banques et des entreprises. Ce sont les travailleurs et ceux sans travail qui doivent payer. Presque tous les gouvernements de la zone ont décidé des programmes de choc et d’apauvrissement. Les personnes au pouvoir sont d’accord sur un point: c’est pas nous qui payerons pour notre crise, tant que ceux, qui ont toujours saigné, ne bougeront pas.

Le gouvernement allemand veut réduire le budget dans les trois prochaines années de 80 milliards d’euro au total. 37 pour cent de ces ›économies‹ touchent le social. Personne ne viendrait l’idée de parler d’une répartition socialement équilibrée. Il ne reste plus rien à analyser ni à éclairer. Cessons enfin de nous plaindre du froid social de ces coupures, de perdre notre voix en émettant de vides menaces. Il est temps d’agir.

Le 12 juin passé on avait encore une fois mobilisé pour de grandes manifestations à Berlin et à Stuttgart, sous la parole »Nous ne payerons pas pour votre crise«. Mais la mobilisation effective, les disputes au sein ce la coalition et la manière d’on elles furent menées, étaient imprégnées plutôt de stagnation que d’encouragement et de perspectives concrètes.

Pourtant tout le monde sait que la parole »Nous ne payerons pas pour votre crise« a déjà été dépassée par la réalité. Si nous voulons vraiment faire du progrès sur la base de ce consensus minimal, nous devons faire plus que d’aller dans les rues avec beaucoup de gens. Nous devons changer de direction, nous débarrasser du symbolisme et faire de sorte que la peur change de côté. Il est temps que le vent tourne, pour que ce ne soit plus les huttes qui brulent, mais les palais des incendieurs.

Nous ne manquons ni de motifs ni d’appels. Prenons celui-ci: »Révolte. Immédiate! Quand, sinon maintenant? Le premier devoir de citoyen après l’annonce du diktat des réductions budgétaires, c’est la révolte immédiate! … Ce sont en première ligne les plus faibles qui sont atteints. Ceux qui possèdent le moins auront à prendre en charge les plus grands sacrifices. Merkel et Westerwelle ont bien parler d’équitabilité. Le fait est qu’ils mentent. Pire encore, ils en sont tout-à-fait conscients.« (FR 8.6.2010)

Alors, ne perdons pas notre temps avec de longues explications. Il s’agit de donner direction à cette colère, de choisir un lieux précis où elle pourra s’exprimer et non nous ronger. Il est temps que nous ne laissions plus l’impuissance individuelle déterminer notre jour-à-jour.

»Nous ne voulons plus être vos bancomates«

Nous proposons comme action commune et à échelle nationale le blocage de deux banques ›systémiques‹, la Deutsche Bank et la Commerzbank, et ceci pendant toute une journée de travail. Le but donc est bien de stopper leur fonctionnement, de faire tourner les tables. Nous voulons chopper la fête au business et nous-mêmes faire la fête, pendant toute une journée. Notre demande est bien simple: C’est vous qui payerez les billions d’euros que votre guerre financière a couté. Nous ne vous donnerons aucun répis, et nous reviendrons à tout lieu et aux moments les plus inconvéniables.

Un appel national ne suffit pas naturellement. C’est juste un premier pas, un signal. Le but est de bloquer semaine pour semaine dans l’une ou l’autre ville une banque ›systémique‹. C’est un long cheminement qui nous mènera en toutes directions, passant par des banques et leurs participations au capital d’entreprises jusqu’aux ›équipes de conseil‹, les états-majors du gouvernement.

Pour cela il nous faut un signal commun de départ, un long souffle et un plan d’action qui permette la participation du plus de monde possible. Nous précisons d’un concept à mi-chemin entre manifestations dociles et sans conséquences, et fantaisies de révolte et de grève générale.

Nous sommes convaincus qu’ici en Allemagne nous ne manquons ni d’analyses ni de demandes soit pour ›freiner‹ le capitalisme soit pour le surmonter. Mais la sagesse des analyses et demandes ne sera pas décidée sur papier ou en conférence, mais par un processus social qui transforme le plus grand nombre possible en sujets actifs. Si nous arrivons, dans le cadre d’une grande alliance, à renverser le discours et enfin de faire peur à ceux qui depuis des années prennent force en jouant sur nos peurs, cela nous donnerait assez de temps pour discuter et décider de nos prochains projets. Nous proposons comme paroles d’action les demandes suivantes:

  • Introduction immédiate d’un impôt sur les transactions financières
  • Taxation des fortunes dépassant 1 million d’euro au taux de 5%
  • Réalisation immédiate de la demande de 500 euro de base pour les récipients de Hartz IV, un salaire minimum de 10 euro par heure, et la semaine de 30 heures sans perte de salaire

Pour point d’orientation nous proposons de prendre l’exemple de la mobilisation contre la marche nazie à Dresde en janvier 2010. Elle combinait détermination, ampleur et radicalité en un ensemble collaboratif et non concurrentiel. C’était un concept qui a prit forme à Heiligendamm en 2007, qui a réussi à Dresde et qui donnera à la résistance contre les transports Castor de déchets nucléaires en fin d’année une nouvelle qualité.

Nous proposons pour notre action à Francfort l’automne 2010[1]. Nous vous prions de nous faire parvenir votre assentiment/désaccord. Sur le chemin que nous proposons, bien sûr, pas sur les détails, que nous devons discuter ensemble.

Sur cette base nous inviterons à participer à une conférence d’action le 21 août à Francfort.

Nous prions groupes, organisations et individus voulant soutenir cet appel d’en faire part par email: ag_georg.buechner@yahoo.de.

Que le vent se tourne!

Francfort, juin/juillet 2010

Wolf Wetzel

contact pour la presse etc: wolfwbox-mail@yahoo.de


[1] Le blocage d’un centre financier a été décidé pour le 18 octobre 2010

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